Galerie Laurent Godin HENRIK SAMUELSSON A Summer of Sorts for Broken Painters 10 avril - 17 mai 2008 / April 10 - May 17, 2008 Vernissage, 10 avril / April 10
Pour sa seconde exposition personnelle à la galerie Laurent Godin, Henrik Samuelsson présente "A Summer of Sorts for Broken Painters".
Né en 1960, Henrik Samuelsson vit et travaille à Stockholm, Suède. Lauréat du Carnegie Art Award 2006, il a récemment exposé à Färgfabriken, Stockholm (2005), au Royal College of Art, London GB - au Reykjavik Art Museum, Reykjavik, IS - au Centre International d'art contemporain, Château de Carros, Nice, FR - au Meilahti Art Museum, Helsingfors, FI - au Konstakademien, Stockholm, SE - au Henie Onstads Kunstsenter, Oslo, NO (2005-2007), Galerie Laurent Godin, Paris - Surréalités, CentrePasquArt, Biel, CH(2007), Teleport Färgfabriken, Färgfabriken Norr, Östersund, SE(2008)......
"Les temps ont changé. Ils ont tourné à une sorte d'été pour les peintres brisés. Nous le savons désormais parce que Henrik Samuelsson l'affirme dans sa nouvelle exposition à Paris. C'est ainsi, Henrik Samuelsson semble nourrir une certaine foi devant l'état des choses. Peintre, il l'est. Et brisé aussi. Tout comme lui, son monde -ou son langage- l'a peut-être été aussi. Mais il ne l'est plus. Car maintenant il se trouve sur l'autre rive, dans l'espace de liberté qui s'ouvre quand la bataille est désormais finie. Par ceux qui livrent ce genre de combat.
Ce n'est pas pour rien que Marcel Duchamp est une pièce importante du puzzle de l'oeuvre d'Henrik Samuelsson. Tout comme lui, ce dernier est beaucoup plus occupé de créer un espace de liberté pour établir quelque chose qui lui est propre plutôt que de se battre avec les autres.
Mais Henrik Samuelsson s'est aussi engagé dans l'univers de Duchamp de manière plus tangible que la plupart des autres. Il ne s'est pas uniquement inspiré des idées de Duchamp et de sa capacité de déplacer le centre d'intérêt dans l'art et pour l'art. Non, c'est jusqu'à la moindre inscription que Samuelsson possède le métier de Duchamp, ce qu'on oublie si facilement. Samuelsson a participé à l'élaboration de la copie du Grand Verre, celle que certains jugent comme étant la plus réussie. Samuelsson sait que la précision de la main rend possible l'envol de la pensée -et de l'art.
C'est pourquoi Henrik Samuelsson est devenu lui-même un artisan minutieux de l'envol. Il a édifié pas à pas son propre alphabet qu'il contrôle jusqu'au niveau de la molécule. Mais il le contrôle pour donner libre cours à un langage dont les éléments seraient en soi des espaces et des paysages connus à partir desquels il a construit une logique remarquable qui n'appartient qu'à lui et à personne d'autres. Et pour cette raison, elle est pour lui à la fois naturelle et évidente alors que pour nous, elle constitue une invitation à pénétrer dans un monde.
Henrik Samuelsson construit une réalité qui vraiment est à la fois This et That, à la fois intérieure et extérieure, à la fois lumière et obscurité. Et c'est exactement pour cela que cela constitue un été pour les peintres brisés. L'art est enlevé dans un nouvel espace, qui est un été de liberté où la précision de la technique crée une légèreté évidente dans sa parole. C'est un été qui permet à un dyptique d'être vraiment deux mondes parallèles, deux mondes qui se ressemblent mais ne se rencontrent jamais.
Henrik Samuelsson ne quitte jamais et n'abandonnera jamais son village natal du nord de la Suède. C'est une toile de fond où il s'est d'abord senti aliéné, où il a ensuite décidé de devenir artiste et dont il s'est enfui enfin comme Joyce a fui Dublin. Voilà pourquoi tel Joyce, il ne peut jamais rejeter son origine. Il ne peut que la peupler de nouvelles leçons, de nouveaux éléments qui créent couche sur couche une logique qui lui est entièrement sienne.
Maintenant, sa contrée natale va à la rencontre d'une école d'architecture en dehors de Paris. Et d'un paysage de friche industrielle qui tombe en morceaux. Ou de monochromes qui jouent avec Mondrian - ou jouent avec le design minimaliste contemporain. C'est This et c'est That. C'est Léda et le Cygne. Tout est créé à partir de la chronologie propre à Samuelsson, qui pour lui est aussi naturelle que les quatre saisons le sont pour nous. Il a ajouté à son pays d'exode rural d'abord Duchamp puis Brian Eno et maintenant des amis en plein ménage et des cygnes flottant à la surface d'un lac.
La personne qui a réussi à tracer une petite entaille dans un parasol ouvre la voie d'un nouvel espace. Ce qui permet comme le faisait observer Deleuze, au chaos d'y sourdre goutte à goutte. Un chaos qui à son tour nous autorise à reconsidérer notre propre regard dans une lumière nouvelle.
C'est un espace où l'été est arrivé pour les peintres brisés. C'est cet espace que Henrik Samuelsson a créé."
Jan Åman
Jan Åman est directeur de Färgfabriken, Stockholm.
The gallery Laurent Godin presents Henrik Samuelsson second solo show "A Summer of Sorts for Broken Painters".
Born in 1960, Henrik Samuelsson lives and works in Stockholm, Sweden. Recipient of the Carnegie Art Award 2005, he has recently exhibited at Färgfabriken, Stockholm (2005), the Royal College of Art, London, GB - the Reykjavik Art Museum, Reykjavik, IS - the Centre International d'art contemporain, Château de Carros, Nice, FR - the Meilahti Art Museum, Helsingfors, FI - the Konstakademien, Stockholm, SE - the Henie Onstads Kunstsenter, Oslo, NO (2005-2007) Galerie Laurent Godin, Paris - Surréalités, CentrePasquArt, Biel, CH(2007), Teleport Färgfabriken, Färgfabriken Norr, Östersund, SE(2008)...
Time has been transformed. Into a summer of sorts for broken painters. We know that now. Because that is what Henrik Samuelsson claims with his new exhibition in Paris.
He thereby appears to have a certain faith in the state of things.
Painter he is. And he and his world - or language - may have been broken once. But he is broken no longer. Because now he is on the other side, in that space of freedom that opens up when the battle has already been fought. By those who fight such battles.
It is not for nothing that Marcel Duchamp is an important piece of the puzzle of Henrik Samuelsson's work. Like Duchamp was, Samuelsson is more concerned with creating a space of freedom in which to establish something utterly his own, than with clashing with others.
But then Samuelsson has entered Duchamp's world more tangibly than most. He has not just been inspired by Duchamp's ideas and his ability to shift the focus in and of art. Samuelsson also knows Duchamp's craftsmanship, down to the smallest engraving - all that which is so easily forgotten. Samuelsson was involved in making the replica of The Large Glass that some hold to be the best. Samuelsson knows that the meticulous hand can allow the mind - and art - to soar.
That is why Henrik Samuelsson himself has become a precise craftsman of soaring. Step by step, he has constructed his own alphabet, which he controls down to particle level. This control, though, is in order to release a language whose building blocks may be familiar spaces and landscapes, but from which he has built a peculiar logic that is his and no-one else's. And which therefore is both natural and obvious for him. For the rest of us, it is a world to step into.
Henrik Samuelsson builds a reality which really is both This and That, both interior and exterior, both light and dark. And that is why it is a summer for broken painters. It takes art to a new space. Which is a summer of freedom where precise technique creates a natural lightness of hand. It is a summer that allows a diptych really to become two parallel worlds, two worlds which resemble each other but never meet.
Henrik Samuelsson never leaves and will never leave his childhood village in northern Sweden. It is the backdrop where he first felt alien, then decided to become an artist, and from which he finally fled, like Joyce fled Dublin. That is why, like Joyce, he can never cast off his origins. He can just people them with new lessons, new elements which, layer by layer, create a logic utterly his own.
Now his home haunts meet a school of architecture outside Paris. And a disintegrating industrial landscape. Or monochromes that play with Mondrian - or play with contemporary minimalist design. It is This and it is That. It is Leda and the Swan. All of it created from Samuelsson's own chronology, as natural for him as the seasons are for the rest of us. To the depopulation region were added Duchamp, then Brian Eno and now friends cleaning up, and floating swans.
He who succeeds in tearing a rent in the parasol opens up another space. Which allows, as Deleuze has pointed out, chaos to seep in. A chaos which in turn allows us to see our own seeing in a new light.
It is a space in which there has been a summer of sorts for broken painters. It is the space that Henrik Samuelsson has created.
Jan Åman (translated by Tomas Tranæus)
Jan Åman is director of the Färgfabriken, Stockholm
Informations et images disponibles sur demande. Information and images available upon request. Virginie Jacquet : virginie@laurentgodin.com - tel 33 1 42 71 10 66
Galerie Laurent Godin T +33 (0)1 42 71 10 66 5, rue du grenier Saint-Lazare 75003 Paris - FR http://www.laurentgodin.com
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