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师道丨吴大羽与丁天缺纪念展

师道丨吴大羽与丁天缺纪念展

时间:   2020-08-12 15:20:42    |   来源:    艺术中国
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展览海报

展览名称:师道——吴大羽、丁天缺纪念展

展览时间:2020.08.18-09.20

展览地点:ICI LABAS艺栈画廊,北京798艺术区东街

吴大羽曾说,“艺术的根本在于道义”。师生之间又何尝不是如此,吴大羽与丁天缺两位先生用一生坚守了这份可贵的道义。今天在“艺栈”举办的这个展览展出了丁天缺先生和他在杭州美院的老师吴大羽先生的作品。将两位艺术家的作品放在一起展出,表明启蒙传授在绘画实践中显然是必要的。

民国时期,画家吴大羽(1903-1988)是杭州国立艺专的一面旗帜,最负名望。连雕塑系主任刘开渠,图案系主任雷圭元等在建校初期都是他的助手,他一手培养出赵无极、吴冠中、朱德群等一批有成就的画家,影响深远。

吴大羽致丁天缺书信其一

吴大羽致丁天缺书信其二

丁天缺致吴大羽书信其一

丁天缺对老师吴大羽一生敬服。一直到晚年,和他聊起吴先生,他还是那么充满敬意。“我什么人都不怕,唯独怕吴先生。吴先生不怒自威,做学生时有时甚至怕得要哭。”1988年元旦,吴大羽先生在沪上溘然长逝。丁天缺闻讯赴沪,帮忙料理丧事。他收摄血泪,为敬爱的老师撰写悼词(由美协主席沈柔坚宣读),送别一代尊师。

丁天缺 /《花》/ 1990布面油画 / 46x61cm

丁天缺 / 《什刹海》 / 1992布面油画 / 61x50cm

前 言

我第一次看到丁天缺先生的画作,是几年前在北京的“艺栈”画廊。我当即感觉到,这种艺术和造型感性能直接与我对话。丁先生虽历经人生坎坷,却能满怀热情,培养出看待事物时的一种纯洁、公正和自然的眼光。他的肖像作品恢宏壮观,呈现出一种奇妙的宁静,他本可以像伦勃朗一般声称“我只画肖像画”。他的静物画和风景画类似在法国被称为“诗意现实”的流派,以其独到构图和精心用色,给我们带来形式享受的乐趣。当然,我们在其中也能辨识出开辟道路的印象派画家和塞尚的影响。然而在我看来,他与前辈画家之间千丝万缕的联系,只不过是更加证明了他的绘画探索和表达的真实性。

吴大羽 / 《无题121》 / 1980布面油画(版画)/ 45.6x33cm

吴大羽 / 《无题128》 / 1980布面油画(版画) / 41.5x32.5cm

今天在“艺栈”举办的这个展览展出了丁天缺先生和他在杭州美院的老师吴大羽先生的作品。将两位艺术家的作品放在一起展出,表明启蒙传授在绘画实践中显然是必要的。

其实吴大羽先生的作品跟他的学生丁天缺相比,其绘画语言没有那么具象,吴先生的作品向我们充分展示了一点,即现实再现和非具象绘画之间的界限比我们通常所认为的要模糊得多。

此外,吴大羽也曾去巴黎留学,在罗丹的学生布代尔的工作室学习。这两位法国雕塑家都曾大力探索人体形态的潜在表现力,并且将这些形态用在表现抽象的节奏和张力上。

吴大羽 / 《无题110》 / 1980布面油画(版画) / 53.2x46.6cm

通过这些关联,我们就可以理解一点,在艺术家个体表现之外,保证艺术连续性即持久性的,是艺术家之间的师承关系。这个精彩的展览向我们充分显示出绘画行为可以具有丰富多样的表达方式,同时绘画始终都向人们“许以幸福的承诺”。

丁天缺 / 《观音跳夕照》 / 1980布面油画 / 80x70cm

丁天缺 / 《小舞台(静物)》/ 1992布面油画 / 65x50cm

丁天缺 / 《站着的夹竹桃》 / 2013布面油画 / 50x35cm

“艺栈”画廊联合展出这两位重要的中国艺术家,如同一份宣言,更是表明了真正重要的东西只有艺术家内在表达的真诚,我甚至可以称之为真实,而无需紧扣再现的主体。艺术家通过绘画表达自己对时间和空间精神统一的渴求,同时超越过于狭隘的成规和边界。

Rémy Aron 雷米•艾融


J’ai découvert l’oeuvre de DING Tianque il y a quelques années à la Galerie « ICI LABAS » à Pékin.Tout de suite j’ai ressenti un art et une sensibilité plastique qui me parlaient directement.DING a cultivé avec passion, malgré les aléas tragiques de sa vie, un regard pur, juste et naturel sur les choses.Ses portraits, car il aurait pu dire comme REMBRANDT: « je n’ai fait que des portraits », sont d’une évidente monumentalité et dégagent un calme admirable.Ses natures mortes et ses paysages, qui se rapprochent du courant de la peinture qu’on a appelé en France, la « réalité poétique » nous donnent aussi par ses compositions originales - avec un goût de la couleur choisie - la joie dans la délectation de la forme.Bien entendu, on peut reconnaitre les influences des voies ouvertes par les peintres impressionnistes et CEZANNE. Mais ces relations qui le mettent en communication avec les générations précédentes sont, pour moi, simplement un gage de l’authenticité de sa recherche et de son expression picturale.

Mais l’exposition présentée aujourd’hui dans la galerie « ICI LABAS » associe aux oeuvres de DING Tianque, les travaux de WU Dayu qui fut son maître à l’Ecole des beaux-arts de Hangzhou. Cette réunion affirme l’évidence de la nécessité de la transmission initiatique des pratiques de la peinture.

En effet l’oeuvre de WU Dayu qui s’est développée dans un langage moins figuratif que DING son élève, nous montre parfaitement que la frontière linéaire, entre la représentation de la réalité et l’aventure picturale non figurative, est beaucoup moins marquée qu’on ne le pense habituellement. 

D’ailleurs WU Dayu, qui est allé étudier à Paris, s’est retrouvé dans l’atelier de BOURDELLE qui était lui-même élève de RODIN. Ces deux sculpteurs ont exploré avec force, les ressources de formes du corps humain tout en les utilisant dans le sens des rythmes et des tensions abstraits.

Par ces correspondances, on peut comprendre que, par delà l’expression individuelle de l’artiste, ce sont les grandes filiations qui assurent à l’art sa continuité et donc sa pérennité.

Cette exposition remarquable nous montre aussi avec une grande pertinence combien la diversité de l’aventure de la peinture peut revêtir d’expressions différentes tout en restant  toujours une « promesse de bonheur » pour l’humanité.

L’association de ces deux artistes chinois importants, au sein de la galerie ICILABAS, affirme en plus, comme un manifeste, que la seule chose qui compte vraiment, sans se rattacher au sujet représenté, c’est l’honnêteté et je pourrais même dire la vérité de la démarche intérieure de l’artiste. Il laisse passer par la peinture son désir d’unité spirituelle du temps et de l’espace, tout en dépassant les conventions et les frontières trop définies.

Rémy Aron


 


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